Airbus met au point le premier avion 100% RFID




L'airbus A350 XWB sera le premier avion de ligne à embarquer un grand nombre de puces RFID dites flyable (en vol).

Le constructeur aéronautique européen veut se positionner en tant que pionnier de ces étiquettes électroniques, qui mal-grès la conjoncture actuelle continuent à s'imposer.

Dans son nouveau joyau, Airbus se sert des puces RFID pour gérer tout son puzzle industriel au niveau mondial : Logistique, traçage, Comptage...

Les premières expérimentations remontent à 1998, mais cette stratégie a connu son véritable envol en 2006, avec le programme RFID global intitulé Value Chain Visibility and Auto-ID. “ La chaîne logistique y jouait évidemment un rôle moteur, mais ce projet n'était pas limité à ce périmètre, explique Paul-Antoine Calandreau, responsable du projet RFID flyable. Assez vite, nous avons cherché à avoir une approche globale, incluant des activités plus industrielles, comme la fabrication et l'assemblage, mais aussi une partie flyable dédiée aux applications clients. ”

Or, embarquer des puces dans l'avion pose des problèmes spécifiques, en particulier pour les équipements montés dans les zones non pressurisées de l'appareil, soumises à de gros écarts de pression ou de température. Jusqu'alors, pour de telles applications, les industriels pouvaient utiliser des puces CMB (Contact Memory Button), une technologie d'origine militaire. Dépourvue d'antenne et totalement passive, cette mémoire est collée à vie sur la pièce mécanique et ne peut être lue qu'en appliquant un lecteur au contact.

Face à Boeing, Airbus fait un choix audacieux
Airbus a choisi de tout miser sur la technologie RFID UHF. “ En 2008, lorsque nous avons pris les premières décisions, nous avions encore quelques doutes sur la maturité de la technologie UHF dans des milieux difficiles. Depuis, elle a évolué comme nous l'espérions, et elle satisfait nos besoins dans le domaine du non-pressurisé.
L'A350 XWB fera peut être passer l'utilisation du RFID chez Airbus d'une approche boucle fermée, c'est-à-dire avec des tags utilisés en interne, ou entre l'avionneur et ses fournisseurs, à une approche ouverte, où les opérateurs de l'avion seront libres d'employer ces puces dans leurs applications.


Des données directement exploitables par les compagnies aériennes
Les lecteurs RFID vont pouvoir alimenter le Maintenance Information System (MIS) de la compagnie aérienne de façon automatisée et sans erreurs. Les tags trouveront également leur application lors de la réparation d'une panne en atelier, ou encore pour la gestion des Life Limited Parts (pièces à durée de vie limitée). C'est le cas des gilets de sauvetage, qui nécessitent une inspection régulière. “ Nous avons déjà réalisé un certain nombre d'expériences avec nos clients, notamment avec TAP Portugal et Air France-KLM. Nous avons analysé comment nous pouvions répondre au mieux à leurs besoins. Cela nous sert énormément pour préparer l'arrivée de l'A350 XWB. ”

Le grand rival Boeing a dévoilé une offre concurrente, en partenariat avec Fujitsu. L'avionneur américain devrait aussi intégrer des puces RFID sur son 787, mais à une échelle beaucoup plus réduite qu'Airbus. Toutefois, Boeing veut étendre l'approche aux appareils déjà en service par une proposition de retrofit. Contrairement à Airbus, Boeing et Fujitsu n'excluent pas du périmètre la technologie CMB. Quant à l'interopérabilité entre les tags posés par Airbus ou Boeing-Fujitsu, tous deux s'appuient sur la norme du secteur aéronautique ATA Spec 2000, ce qui devrait garantir une certaine interopérabilité entre les deux systèmes.

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Source : 01net Pro

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