Steve Jobs, M. iPhone, iPad et compagnie, co-fondateur d’Apple, a déposé sa démission mercredi de son poste de chef de la direction, indiquant qu’il ne pouvait plus continuer à assumer les fonctions reliées au titre.
Cette décision semble résulter d’un problème de santé, depuis longtemps remarqué, pour lequel il a pris un congé d’une durée indéterminée en janvier. Le directeur de l’exploitation d’Apple, Tim Cook, a été nommé chef de la direction.
Dans une lettre adressée au conseil d’administration de l’entreprise et à la communauté Apple, M. Jobs a indiqué que s’il arrivait un jour où il ne serait plus en mesure d’accomplir ses tâches et de répondre aux attentes en temps que chef de la direction, il serait le premier à l’annoncer.
“Malheureusement, cette journée est arrivée”, a déclaré Steve Jobs
La santé de Steve Jobs a longtemps suscité de l'inquiétude chez les investisseurs d’Apple et même les places boursières qui oscillaient dès qu'il a un rhume et pour qui il est un oracle de l’industrie qui en avance sur tous savait ce que les consommateurs voulaient.
Après cette annonce, les actions d’Apple ont cédés presque instantanément 5,4 pour cent lors des échanges boursiers post-séance.
Depuis le début de ce mois-ci, Apple est devenue la compagnie la plus chère et la mieux évaluée sur le marché américain, dépassant même le géant Exxon Mobil. Mais cette place est désormais perdue car lors de la fermeture des marchés, mercredi, sa valeur boursière s’élevait à 349 milliards $ US, tout juste derrière Exxon Mobil, à 358 milliards $ US.
Apple a précisé que Steve Jobs avait été élu président du conseil d’administration, et que M. Cook devenait membre de ce conseil.
La compagnie a expliqué que M. Jobs avait remis sa démission mercredi, et suggéré que M. Cook devienne le nouveau chef de l’entreprise.
Les succès de M. Jobs ont semblé prendre de l’ampleur au fil des ans : après les colorés ordinateurs iMacs et les désormais omniprésents iPods, le iPhone qui a redéfini la catégorie des téléphones intelligents et le iPad qui a pratiquement créé le marché des ordinateurs tablettes.
Sa propre aura a semblé faire partie de l’attraction. Sur scène, lors des foires commerciales et des événements corporatifs, vêtus de ses jeans et de son col roulé noir, il présentait de nouveaux appareils, de nouvelles couleurs, de nouvelles fonctionnalités, amenant le tout à une grande finale précédée des simples mots “Encore une chose”.
Petite biographie : Âgé de 56 ans, Steve Jobs a guidé Apple, au départ une PME de deux employés, jusqu’à une nouvelle venue dans la Silicon Valley lorsque l’Apple II, le premier ordinateur véritablement personnel, a envoyé IBM et les autres joueurs à leurs tables à dessin pour mettre en marché leurs propres PC.
Après un passage à vide d’Apple au milieu des années 1980, il a été remercié.
Il a ensuite été chef de la direction de Next, une autre compagnie d’informatique, et de Pixar, la compagnie d’animation par ordinateur qui a produit “Histoire de jouets” (Toy Story) sous sa gouverne, au cours des ses 10 années d’absence d’Apple.
La compagnie avait grise mine avant son retour, ayant perdu 900 millions $ US en 1996 alors que les ordinateurs de Microsoft tournant sous Windows dominaient le marché de l’informatique. La chance de l’entreprise a commencé à tourner avec le premier produit sous la nouvelle direction de Steve Jobs, le iMac, qui a été lancé en 1998 et s’est écoulé à près de deux millions d’unités au cours de la première année.
La popularité d’Apple a crû aux États-Unis durant les années 2000 alors que les iPods ont représenté le premier gadget Apple pour toute une lignée d’utilisateurs de Windows. Apple a créé une autre sensation en 2007 avec le iPhone, qui a rapidement dominé le marché.
Le iPad a été dévoilé il y a moins d’un an et demi, mais s’est déjà écoulé à près de 29 millions d’exemplaires, en plus d’inspirer une pléiade de rivaux dans un marché des ordinateurs tablettes qui existait à peine avant l’arrivée d’Apple.
Sources : Wikipedia, AgencesW3CONSULTING